Argentine
El Chalten Le Fitz Roy
8 novembre 2014, Départ en bus de El Calafate pour le village El Chalten.
On emprunte la célèbre route 40 qui, longue d'environ 5 000 kms, relie le nord de l'Argentine au sud.
Enième vue sur le lac Argentino, le plus grand lac de Patagonie.
Trois heures de bus plus tard, on entre dans le village d'El Chalten.
El Chalten signifie en langage indien : la montagne qui fume.(en référence aux nuages quasi toujours accrochés à sa cime). Pour la petite histoire, jusqu'en 1902, on pensait que c'était un volcan.
El Chalten était d'ailleurs le nom de baptême de l'illustre mont Fitz Roy. Cette montagne mythique a été rebaptisée Fitz Roy en hommage à un de ses premiers explorateurs.
Le Fitz Roy est le principal sommet d'une chaîne de montagnes extraordinaires.
Considéré comme le must du must par les alpinistes de renom, son ascension est réservée
aux personnes plus qu'expérimentées. Les premiers à l'avoir vaincus sont français (Terray et Magnone) en 1952. Il fallait le souligner... Aujourd'hui, c'est notamment le lieu où les grands alpinistes viennent s'entrainer avant de s'attaquer à l'ascension du Mont Blanc.
El Chalten est un petit village isolé (800 habitants en été, 400 en hiver),
dédié entièrement au tourisme est considéré comme la capitale nationale du trekking.
Nos deux baroudeurs semblent prêts mentalement et physiquement...
De nombreux parcours sont possibles au départ du village.
On se décide pour la randonnée vers la laguna de los tres qui nous promet
un panorama incontournable sur le Fitz Roy en personne. Temps préconisé 7 à 8 heures.
On se lève tôt, le coeur vaillant, reboostés à bloc. Le temps est clément.
Au loin, la vue sur ce massif montagneux est des plus prometteuses.
Le début de notre randonnée se révèle super agréable.
Dans les sous bois les chevaux sont à leur aise.
De temps à autre, on continue d'apercevoir nos pics de prédilection malgré quelques nuages cotonneux...
A l'orée d'une clairière, on reste béa face au glacier des pierres blanches.
Un petit zoom afin de le contempler d'un peu plus près. C'est sublime de beauté !!!
Notre ballade se poursuit, tout va pour le mieux.
Le passage délicat car très abrupt, pointe le bout de son nez.
Le soleil est toujours parmi nous, ce qui nous encourage à poursuivre.
Une heure de montée hyper raide, douloureuse pour les gambettes.
Chouchou est à la traine mais persévère.
Il rejoint rapidement sa Chichi qui commence également à être à la peine...
En fait cette portion d'itinéraire est étonnante et grisante... on avait toujours l'impression d'être arrivés
mais non, il fallait toujours et encore monter et.... grimper !!! Dans un ultime effort
Chouchou arrive à semer la ptite dame derrière lui qui au final, a abdiqué !!!
Dans ces contrées perdues, les conditions climatiques peuvent s'avérer difficiles
(vent violent pluie, froid et visibilité réduite en un rien de temps). Les gardiens du parc nous avaient bien informé de ces changements brutaux. En 5 minutes, montre en main, on peut passer d'un soleil radieux à
une monstrueuse tempête de neige pour ne citer qu'un exemple.
Et bien nous, pas de tempête de neige mais un vent qui a atteint par rafale, plus de 100 km/h
en 2 minutes chrono. La pluie cinglante s'en est mêlée, le ciel est devenu tout noir... puis la grêle.
On aurait se serait cru dans Apocalypse Now.
On ne tenait plus debout, dans l'obligation parfois d'adopter la position surfer tout en s'agrippant au premier rocher venu. Et je ne vous parle pas de la gamelle de Chouchou... Pourtant Dieu sait qu'il pèse son poids...
On a même sentit notre heure arriver !!! Juré, craché !!!
On s'est retrouvés là, en proie aux caprices du temps sans quasiment pouvoir lutter...
On profite d'une légère accalmie et Vite fait bien fait on dégaine temps bien que mal l'appareil photo.
Face à cette montagne géante, c'est le seul cliché que l'on ait pu sauver... En le visionnant après coup, on constate que le lac est gelé...Chouchou avait pourtant prévu son maillot de bain pensant faire un petit plongeon devant LeFitz Roy... Pas de bol ! lol.. Bien heureusement il avait renoncé à prendre ses patins à glace... Sinon il lui aurait été impossible de monter l'ultime côte... lol
On redescend bras dessus bras dessous contents de perdre un peu d'altitude.
On a eu chaud !!! Très chaud !!!
Chouchou, non content de pouvoir maitriser à nouveau son équilibre,
fait le mariole sur un petit pont de bois.
Jusqu'au moment où nous croisons une âme charitable qui nous annonce brut de pomme
qu'il va nous falloir 2 heure 30 au pire avant de regagner le village. Alors là....
Grand, mais vraiment grand moment de solitude... On a les jambes en compote de pomme...
Encore 2 heures 30... Et que de la descente... Bonjour les genoux, les pieds, et les jambes, et la....
C'est pas dieu possible !!!!
Fort heureusement, les paysages alentours nous transportent.
On constate que les pauvres arbres non plus ne résistent pas aux caprices du vent...
On regarde s'éloigner au loin cette chaîne de montagne.
Ni une ni deux, le soleil réapparait comme pour se faire pardonner...
Dernier panorama avant de rejoindre le village : la vallée de las vueltas. Plus qu'une demie heure et le supplice prendra fin. On retrouve notre chambre d'hôtel fourbus mais fiers et heureux d'avoir passé une journée extraordinaire. Une chose esr certaine : on ne peut pas combattre la nature c'est la nature qui commande et rien ni personne ne peut la défier. A bon entendeur, salut !
